Entretien avec le Colonel Azizou El Hadj Issa, député élu de la 6ème législature:« Avec les résultats de la mouvance aux législatives, on peut dire que Boni Yayi a fait un deuxième K.O»

Publié le par azizou-issa

Photo-Azizou-DG-Forets1-150x150.jpg

Cet article a été publié le 13 Mai 2011 par le Quotidien d'information L'Evènement Précis.


Le Directeur général des forêts et ressources naturelles s’apprête à troquer dans les prochains jours sa tenue d’agent des Eaux et Forêt contre celle de député. Elu sur la Liste des Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) dans la 1ère circonscription électorale, le Colonel Azizou El Hadj Issa analyse à travers cet entretien les résultats de la mouvance présidentielle lors du scrutin législatif du 30 avril dernier.

 

L’Evénement Précis 

: Quelles sont vos impressions après les élections législatives qui vous consacrent député au sein de la 6ème législature de l’Assemblée Nationale

 

Azizou El Hadj Issa: Mes premières impressions sont de remercier le tout puissant pour m’avoir élu parce qu’en réalité c’est lui qui m’a élu parmi ces quatre vingt trois (83) députés de la 6ème législature. Au delà de ça, je voudrais particulièrement remercier les populations de la 1ère circonscription électorale donc celles de Kandi, Karimama et Malanville pour avoir cru à tout ce qu’on leur a proposé pendant la campagne de ces élections législatives.

Je crois qu’une assemblée, c’est pour voter des lois et contrôler l’action gouvernementale. Et dans ce sens là, on ne va pas du tout être absent. Mon grand souhait est de faire en sorte que, avec les autres collègues, cette 6ème législature ne ressemble pas du tout à la 5ème. Mais, du fond de mon cœur, ce que je souhaite, c’est que lorsque des dossiers arrivent à l’Assemblée, qu’on ne puisse pas constater qu’il y ait des députés de la mouvance à part et des députés de l’opposition à part.

Et que pour une première fois, tous les députés puissent voir la qualité du dossier et témoigner de leur amour pour la Nation et leur désir de voir le Bénin se développer et que ce soit ces deux sentiments là qui animent les députés quelle que soit leur couleur politique pour qu’enfin on puisse faire émerger notre pays.

Lorsqu’un dossier est présenté, qu’on ne considère pas trop nos couleurs politiques mais qu’on se dise plutôt qu’on est élu pour développer et que par rapport à ça, on voit la qualité du dossier, comment l’améliorer pour que ce pays puisse enfin avancer à une plus grande vitesse. Je crois que c’est en faisant ainsi que nous allons encore regagner la confiance des populations qui nous ont choisis pour être de cette assemblée là.

Personnellement, vous êtes réputé très proche du Chef de l’Etat. Est-ce que ce n’est pas cette proximité qui vous vaut aujourd’hui ce poste de député ?

 

Je crois que ceux qui le disent ont peut-être raison. Mais ce que je vais dire en réalité, il y a le travail personnel aussi sur le terrain. Moi, j’ai été un fonctionnaire qui, durant ses années de services, a passé dix années pleines dans sa circonscription électorale. Donc j’ai eu le temps d’exercer.

Si depuis l’arrivée du Chef de l’Etat, je me suis investi dans la chose politique, en fait, c’est qu’il y a eu un espoir pour moi que par la politique, on peut commencer à développer ce pays et c’est le Président de la République qui a fait naître ce sentiment en moi. Autrement, je pouvais être dans les affaires politiques depuis longtemps mais je me suis toujours dit que le rythme auquel on était en train de faire les choses, ça va être un peu difficile parce que je n’aime pas la médiocrité, j’aime tout ce qui est bien fait.

 Et c’est peut-être ce parallélisme que les gens sont en train de faire en disant que je suis très proche du Chef de l’Etat. En fait, c’est l’amour du travail bien fait que je cultive. J’ai fait dix ans dans la circonscription, je n’ai pas à décrire ce qui s’est passé, je suis un cadre des Eaux et Forêts, et lorsqu’on me confie une mission, j’essaie de la mener de la façon la plus belle et je crois que c’est surtout ça qui a fait que les 29.000 voix ont voté pour moi.

C’est suite au travail bien fait dans le cadre professionnel. Nos électeurs se sont dits que celui qui a pu faire si tant en brousse, lorsqu’on va le ramener sur un terrain politique, sur un terrain de développement, sur un terrain social…pour que les populations puissent se sentir à l’aise, un cadre comme moi qu’on a vu sur le terrain maîtrisant tout ce qui les dérange et tout ce qui est positif en eux, celui là pourrait mieux les représenter au niveau de l’Assemblée. Je crois que ce sont ces éléments là qui ont compté plus que toute autre chose.

 

Ne pensez-vous pas que la multiplicité de listes au sein de la mouvance a été un facteur handicapant pour atteindre la majorité stable voulue par le Chef de l’Etat ?

 

Je crois que vous avez raison. Mais de toutes les façons, au haut niveau, les leçons vont être tirées par rapport à tout ce qu’on a vécu de très mauvais au cours de la 5ème législature. Et si on les analyse correctement, les mêmes choses ne pourront plus se reproduire. Vous avez raison de dire que plusieurs qui sont candidats ont été sur d’autres listes.

 Mais, aujourd’hui à l’arrivée, ils sont combien sur ces listes à être élus ? Je crois que c’est globalement huit députés et il y a quarante et un (41) quand même qui ont été élus sur la liste FCBE. Et les huit (08) autres sont des éléments de la mouvance. Moi, je vous dis que pour cette 6ème législature, on ne va pas avoir trop de difficultés parce qu’il faut transcender l’appartenance politique dès qu’on arrive à l’Assemblée. Donc, la majorité le sera seulement dans le nombre de députés élus.

 Mais, je voudrais que cette majorité s’étende lorsque les dossiers arrivent et qu’on sait que ces dossiers visent le bien-être de toute la nation et qu’il vaut mieux qu’on y adhère pour que les votes se fassent de la manière la plus simple possible après toute analyse. Si nous, les quatre vingt trois nouveaux députés, on arrive à cultiver cela, je pense qu’il ne va pas avoir de grandes difficultés.

Donc, au-delà de ce qui s’était passé, on ne pourra pas constater durant cette législature qui est de la mouvance ou de l’opposition lorsque nous serons au travail au sein de l’hémicycle parce que c’est le même amour qu’on va exprimer envers la nation et envers les électeurs qui nous ont fait ou refait confiance.

Nous avons tous écouté les critiques passées et je crois qu’on ne fera plus les mêmes choses. Les anciens députés qui sont encore là vont voir ce qu’il faudrait faire pour regagner encore la confiance des populations et qu’on revienne tous d’emblée à la 7ème législature pour continuer le bon travail qu’on aurait fait pendant la 6ème législature.

 

Ne faut-il pas conclure qu’en ne réussissant pas à obtenir la majorité stable voulue quelques semaines seulement après son K.O du 13 mars, Boni Yayi vient d’essuyer un revers ?

 

Moi, j’ai une impression contraire. Parce que pour moi, lorsqu’on considère les résultats des élections présidentielles et qu’on y superpose les résultats des élections législatives, je crois que les images sont les mêmes. Parce que partout où vous allez voir où le Chef de l’Etat a fait le plein pendant les élections présidentielles, FCBE a ramassé tous les sièges. Et là où il a eu entre 65 et 70% des voix, sur trois députés par exemple, FCBE s’en sort avec deux. Donc, si on analyse correctement, on peut dire qu’en réalité un deuxième K.O a été fait de nouveau.

 

Quelle assurance pouvez-vous donnez aux populations quant au travail de cette nouvelle législature ?

 

Nous, députés élus, nous allons leur donner la preuve que tout ce qui s’était passé ne sera plus sur la table. Ils ne verront pas les comportements que les députés de la 5ème législature ont eu, revenir. Et par le nombre de dossiers que la 6ème législature va traiter, je crois que cette population va comprendre.

Je voudrais rassurer les populations béninoises qu’entre nous, députés de la 6ème législature, il va y avoir une culture d’amitié, une culture de concitoyenneté que nous allons développer. Nous allons essayer de travailler dans une ambiance de camaraderie toutes couleurs politiques confondues. Personnellement, moi je suis nouveau dans la chose politique mais j’ai beaucoup d’amis de l’autre côté. Je crois que j’en ai autant dans la mouvance que dans l’opposition.

De ce fait, je crois qu’il vaut mieux taire un certain nombre de choses et regarder en face cette population qui a souffert et qui a pu s’exprimer à la faveur des élections. Je demande à nos populations de nous faire confiance et de nous attendre aux résultats. Ça va être une très bonne législature et je souhaite qu’elle soit la meilleure qu’on ait connue jusqu’ici.

Entretien réalisé par

Jean-Claude DOSSA

 

La communauté peulh de l’Alibori a rendu publique son choix pour les Prochaines présidentielles et il s’agit du candidat Thomas boni Yayi. Ils l’on fait savoir le week -end dernier à travers un géant meeting qu’ils ont organisé à Karimama sous la houlette du DG Eau et Foret et en présence de nombreuses personnalités dont entre autres le maire de la commune, Moussa Bello. 

Venu de Kandi, Banikoara, Malanville, Karimama, Gogounou et Ségbana, les peulhs de la communauté foulfoulbé se sont donnés rendez vous par milliers à l’EPP Karimama pour un gigantesque meeting politique au cours duquel ils ont dévoilé leur choix pour les prochaines échéances. En effet, ces derniers n’ont pas voulu rester en marge de la fièvre électorale qui a attaqué déjà notre pays, ni de la

 vague de clarification de choix de candidat en course pour les prochaines présidentielles. Cette grande rencontre qui a démarré par une prière de bénédiction à été une opportunité saisie par les différentes composantes de la communauté peulh pour clamer haut et fort leur soutient total au candidat du

 changement, le Dr Thomas boni Yayi, président en exercice sortant. De leur différent discours, on peut retenir que le chef de l’état a été pour le Bénin un véritable messie du fait des actes salvateurs qu’il n’a jamais cessé de poser  pour le  compte de la nation béninoise. Le porte parole de la communauté peulh de l’Alibori a en effet rappelé entre autres réalisations ayant amélioré le bien être des populations béninoises en générale et celui de la communauté peulh en particulier la gratuité de la césarienne et des soins primaires pour les moins de cinq ans qui ont sauvé de nombreuses vies humaines en leur sein. Il s’agit là, a-t-il souligné, des mesures salutaires pour leur survie. C’est pourquoi poursuit-il, toute la communauté peulh s’engage aux côtés de Boni Yayi pour la présidentielle de 2011. La jeunesse de cette communauté n’a pas été du reste, elle s’est engagée elle aussi à aller en croisade dans toutes les communes de l’Alibori afin de ratisser large pour le président Boni Yayi. Leur initiative a reçu le soutien du maire de la ville de Karimama, du plusieurs autorités locale et particulièrement celui le Directeur Général des Eaux et forêts et en même temps coordonnateur de l’Alibori des Fcbe, le colonel Issa Azizou qui était le véritable cerceau pensant de cet évènement. Ce dernier  a expliqué à cette communauté les raisons du soutenir à Boni Yayi pour second mandat. Pour lui, si ce n’est pas la mauvaise foi qui caractérise certains acteurs politiques qui sont passés maîtres dans l’intoxication, le bilan des cinq années de gestion de Boni Yayi est très positif et c’est tout simplement une question de bon sens que de soutenir le chef d’état car beaucoup de choses ont été faites pour le bonheur

 des populations de nos villes et campagnes. Le maire de la commune de Karimama, Moussa Bello, présent au meeting s’est félicité de la décision de la communauté peulh de ratisser large pour Boni Yayi Car pour lui, il est le seul capable de conduire le Bénin pour les cinq années à venir, parce qu’il en a déjà donné les preuves avec les réalisations de son premier quinquennat. Il en a profité pour exhorter les populations à aller se faire enrôler afin de pouvoir exprimer leurs suffrages en faveur de leur candidat pour lui assurer un second mandat tant souhaité partout dans le pays.

 

Guillaume de SOUZA

PAR DJAPKATA

Publié dans ACCUEIL

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article