Mon point de vue sur les questions d'intérêt national

Publié le par azizou-issa

 

1- Que pensez-vous de l’ordre de jour de la 1ère session parlementaire de l’année 2012 ? 

Il y a une instance au niveau supérieur du parlement qui propose les ordres du jour, j'allais dire le programme d'une session. C'est le bureau de l'assemblée qui a fait la communication, il n'y a rien à dire. Il faut faire avec ce qu'on a de disponible.

 

2- Comment comptez-vous y prendre efficacement part ?

La première des choses, c'est la présence à l'hémicycle, pour participer aux travaux. Sauf cas de mission ou de maladie, je ne pense jamais être absent aux travaux parlementaires, qu'ils soient des travaux en commissions ou en plénière. La deuxième chose, c'est la préparation des dossiers avant leur programmation. Il s'agit pour cela d'associer des acteurs clés et parfois simplement d'en donner l'information pour susciter des contributions. La troisième est de travailler en ayant à l'esprit l'intérêt national et non celui partisan. 

 

3- Lequel ou lesquels des points de l’ordre du jour vous paraît être prioritaire 

Il s'agit des points suivants:

1) La charte africaine de la jeunesse. Car, elle souffre et l'avenir n'est pas bien perceptible. Mais, de nature, je suis optimiste. 2) Le code foncier. 3) L'égalité d'accès aux fonctions entre homme et femme. 4) Le programme de coopération technique sud-sud. 5) La conservation de la nature et des ressources naturelles et 6) La révision de la constitution (voir question 7).

 

4- Ces points répondent ils aux besoins des populations de la première circonscription électorale ?

De façon globale, un texte de loi s'applique à toute la nation, donc à la première circonscription électorale d'où je proviens. En plus de cela, ma circonscription bénéficiera de la construction de la route KANDI-SEGBANA. 

Pour que les lois répondent aux besoins des populations ou qu'on atteigne un niveau de satisfaction probant dans ce sens, je crois sincèrement qu'il faille changer de méthodologie. Dans ce sens, un séminaire de début de mandature et de session devra être organisé. C'est à ce niveau que les divers domaines exigeant la prise de loi devront être identifiés. Pour ce faire, diverses catégories d'acteurs et d'experts doivent être associées. 

 

5- Nous constatons que dans votre propre camp (majorité parlementaire) des voix s’élèvent pour fustiger la méthode de gestion du Président Nago. Partagez-vous ce point de vue ?

Aucun humain n'est parfait. Ici, nous sommes en politique. Dans ce cadre, les considérations ne suivent pas toujours la logique du commun des mortels. C'est vrai, tout ne marche pas comme cela se devrait, mais les envolées verbales publiques dans les deux camps ne sont pas non plus la solution. Là aussi, la méthode peut être revue au profit de l'efficacité et de la cohésion du groupe.

 

6- Vous venez du bassin cotonnier du Bénin. Comment voyez-vous tous les débats autour de la filière coton aujourd’hui ? Quels seront, selon vous, les impacts sur les populations de l’Alibori ?

C'est l'absence de lois pour réguler les principes et fixer les normes qui est à l'origine de tous ces débats. Mais tenez vous tranquille, en dehors de la stratégie de relance du secteur agricole élaboré sous l'ère de Yayi BONI, et c'est plus grave, le Bénin n'a jamais disposé d'une politique Agricole. Les impacts sur les populations de l'Alibori pourraient être un ralentissement de l'activité cotonnière cette saison ci. Cependant, la tendance baissière s'inversera à partir de la saison prochaine. Il faut seulement remédier aux vides juridiques, voire constitutionnels qu'on observe autour du coton.

 

7- Le Président de la République a demandé le retrait du projet de loi portant révision de la constitution. Partagez-vous cette approche ou aviez vous souhaité l’étude de cette loi en plénière ?

Le retrait de ce projet a permis de calmer certains acteurs de la vie politique de notre pays qui craignent le retour du Chef de l'Etat par le truchement d'une nouvelle république. Tout cela, malgré toutes les déclarations de bonne foi de celui-ci. 

 Contre toutes les attentes, la révision, tôt ou tard, de la constitution est indispensable du fait que l'actuelle constitution reste très performante pour la paix, la sécurité et les questions politiques, au détriment des aspects de développement global, d'économie, de création de richesse, en un mot de bien-être tout court. Il est donc nécessaire d'insérer ces aspects dans l'article 98 de la constitution, si notre pays aspire vraiment au développement.

C'est ce qui a manqué par exemples dans la gestion du coton au Bénin (aucune loi n'existe en la matière) et du programme de vérification des importations, nouvelle génération (PVI-NG) pour lesquels une loi, dans chaque cas, aurait permis d'éviter ce qui est arrivé. 

 

8- Il y a eu récemment la foire de l’Alibori à Gogounou. Honorable, Avez-vous pris part à cette foire ? Au quel cas, quelles leçons en avez-vous tiré ?

L'invitation m'est parvenue très tard, à l'instar  des autres députés. Je crois que c'est une très bonne chose pour le développement économique, social et culturel de notre département. Enfin, je demanderais aux maires du département une plus étroite implication des députés dans les éditions à venir. 

 

 

 

9- Quel message avez-vous à l’endroit de vos fans sur internet ?

Le travail, le travail et le travail dans les entreprises, les bureaux, les écoles, ... Comme le font déjà les parents au champ et dans les ménages. Enfin, dignité; intégrité ; assiduité et loyauté (principe DIAL). 

 

Azizou EL HADJ ISSA

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